Avec sa magnifique vue sur la montagne, le secteur du pont Jordi-Bonet est une entrée de ville très symbolique à Mont-Saint-Hilaire. La Ville souhaite donc que l'éventuel redéveloppement de ce secteur contribue à la création d’un milieu de vie accessible et dynamique grâce à une architecture et un design urbain intéressants.
Dans un contexte marqué par des pressions croissantes en faveur du redéveloppement de ce secteur, la Ville adopte une démarche proactive. Consciente que le redéveloppement est inévitable, elle désire l’orienter en fonction des besoins de la population, tout en respectant les particularités du quartier.
La Ville mène actuellement une démarche de consultation en 3 étapes afin d'aller chercher l'avis de la population sur la manière dont le secteur autour du pont Jordi-Bonet devrait être redéveloppé.
Dans un contexte de pénurie de logements, le redéveloppement éventuel du secteur du pont Jordi-Bonet s'inscrit dans les objectifs du Plan habitation et abordabilité de la Ville. En effet, il s'agit d'une occasion de stimuler l’offre de logements pour répondre aux besoins de la population actuelle, mais aussi à ceux des générations futures dans une perspective de bien commun.
Dans la région de Montréal, la densité moyenne a diminué de 9,7 % entre 2001 et 2021. Cette baisse est liée à l’étalement urbain, qui engloutit des champs et des superficies naturelles pour construire des bâtiments.
L'étalement urbain détruit l'habitat de plusieurs espèces qui rendent des services écologiques essentiels à la vie : pollinisation, séquestration du carbone, production d’oxygène, filtration de l’eau, etc. La perte de services écologiques menace donc la sécurité alimentaire, la qualité de l’eau et de l’air ainsi que la santé humaine.
Pour préserver la biodiversité, nous devons plutôt développer la ville à la verticale au lieu de l'étaler, en misant sur des espaces déjà disponibles dans le périmètre urbain. Grâce à cette densification verte, nous pourrons préserver les espaces naturels non urbanisés, végétaliser les milieux urbains et ainsi améliorer notre qualité de vie.
Cette approche s'inscrit dans la vision de notre Plan climat, qui priorise les solutions axées sur la nature pour nous adapter aux changements climatiques et protéger la biodiversité.
L'étalement urbain représente aussi un enjeu fiscal, car les coûts par immeuble augmentent beaucoup dans les espaces à basse densité.
Par exemple, les taxes individuelles seront plus élevées pour 100 maisons qui financent 1 km de route pavée et de tuyaux d’aqueduc et d’égout que 1000 maisons finançant le même réseau.
C’est sans compter les coûts partagés entre toute la population (ex. service incendie, police, bibliothèque, loisirs et culture) touchés par l’inflation des dernières années. Ainsi, la densité permet non seulement une gestion durable du territoire, mais favorise aussi de manière importante l’équilibre fiscal de la société québécoise à long terme.
Pour ces différentes raisons, la reconstruction de la ville sur la ville doit constituer le principal axe de développement pour répondre aux nouveaux besoins en logement, en services et en activités pour la population.