Avec sa magnifique vue sur la montagne, le secteur du pont Jordi-Bonet est une entrée de ville très symbolique à Mont-Saint-Hilaire. La Ville souhaite donc que l'éventuel redéveloppement de ce secteur contribue à la création d’un milieu de vie accessible et dynamique grâce à une architecture et un design urbain intéressants.
Dans un contexte marqué par des pressions croissantes en faveur du redéveloppement de ce secteur, la Ville adopte une démarche proactive. Consciente que le redéveloppement est inévitable, elle désire l’orienter en fonction des besoins de la population, tout en respectant les particularités du quartier.
La Ville mène donc une démarche de consultation en 3 grandes étapes afin d'aller chercher l'avis de la population sur la manière dont le secteur autour du pont Jordi-Bonet devrait être redéveloppé.
Le redéveloppement de ce secteur est d’autant plus pertinent qu’il offre une des meilleures dessertes en transport collectif de toute la ville de Mont-Saint-Hilaire et présente aussi un très fort potentiel en matière de mobilité active (à vélo, en trottinette et à pied) grâce à sa proximité à de nombreux services et commerces.
Un nouveau Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) en cours d’adoption vise l’optimisation des secteurs urbains pour protéger les terres agricoles et les milieux naturels. L’un des moyens prévus par le PMAD est l’imposition de seuils de densité minimum exigeant un certain nombre de logements par hectare.
Autour du corridor de la route 116, le nouveau PMAD pourrait prévoir une densité minimale allant jusqu'à 70 logements à l’hectare.
La MRC de La Vallée-du-Richelieu aura une obligation légale d’intégrer ces seuils à son schéma d’aménagement révisé, en les adaptant aux réalités de la région. En retour, la Ville aura l’obligation de les intégrer à sa règlementation d’urbanisme locale. Cependant, elle pourra moduler et encadrer la manière dont ces seuils s’appliqueront.
Dans la région de Montréal, la densité moyenne a diminué de 9,7 % entre 2001 et 2021. Cette baisse est liée à l’étalement urbain, qui engloutit des champs et des superficies naturelles pour construire des bâtiments.
L'étalement urbain détruit l'habitat de plusieurs espèces qui rendent des services écologiques essentiels à la vie : pollinisation, séquestration du carbone, production d’oxygène, filtration de l’eau, etc. La perte de services écologiques menace donc la sécurité alimentaire, la qualité de l’eau et de l’air ainsi que la santé humaine.
Pour préserver la biodiversité, nous devons plutôt développer la ville à la verticale au lieu de l'étaler, en misant sur des espaces déjà disponibles dans le périmètre urbain. Grâce à cette densification verte, nous pourrons préserver les espaces naturels non urbanisés, végétaliser les milieux urbains et ainsi améliorer notre qualité de vie.
Cette approche s'inscrit dans la vision de notre Plan climat, qui priorise les solutions axées sur la nature pour nous adapter aux changements climatiques et protéger la biodiversité.
L'étalement urbain représente aussi un enjeu fiscal, car les coûts par immeuble augmentent beaucoup dans les espaces à basse densité.
Par exemple, les taxes individuelles seront plus élevées pour 100 maisons qui financent 1 km de route pavée et de tuyaux d’aqueduc et d’égout que 1000 maisons finançant le même réseau.
C’est sans compter les coûts partagés entre toute la population (ex. service incendie, police, bibliothèque, loisirs et culture) touchés par l’inflation des dernières années. Ainsi, la densité permet non seulement une gestion durable du territoire, mais favorise aussi de manière importante l’équilibre fiscal de la société québécoise à long terme.
Pour ces différentes raisons, la reconstruction de la ville sur la ville doit constituer le principal axe de développement pour répondre aux nouveaux besoins en logement, en services et en activités pour la population.